- Citation :
- J'ai remarqué depuis longtemps que les
anglo-saxons n'hésitent pas à modifier les règles de leurs jeux, pour
faire varier l'équilibre jouabilité/réalisme à leur convenance. C'est
une attitude que généralement, les français ont du mal à accepter, ou à
imiter, il semblerait que nous sommes beaucoup plus attachés à la
LETTRE de la règle, plutot qu'à l'esprit, et moins enclins aux
"hérésies"....
Je sais pas trop s'il y a une vrai différence entre les anglo-saxons et nous sur ce sujet. J'ai toujours vu des joueurs français modifier les règles, adapter les systèmes de jeu, souvent vers plus de complexité/réalisme.
Quand on modifie le système il faut faire attention à l'équilibre du jeu. Dans la dernière variante proposée sur consimworld, on a toute suite trouvé des biais de ce genre. Par contre, j'ai joué trois scénarios avec la tienne, qui a sûrement été plus testée, et je n'ai pas rencontré de problème.
J'avoue que j'aime bien le système tel qu'il est, même si, contrairement à ce qu'indique le verso des boîtes, les parties sont plutôt longues.
Pour un scénario moyen (3 ou 4 cartes, une cinquantaine de pions de chaque côté, 30 tours) je compte 5 à 6 heures de jeu minimum.
Ca fait longtemps que je n'ai pas joué à ASL, mais les parties "moyennes" me semblaient plus courtes.
Sinon, je n'ai rien contre modifier le sytème comme on en a envie, après tout on a payé le jeu, il nous appartient et l'important c'est le plaisir de jouer.
C'est pour ça que j'aime bien PzG, le système est simple sans être simpliste, les règles peuvent être modifiées facilement tout en gardant un "chrome" historique important. Les specials rules sont là pour ajouter de la variété aux parties sans alourdir le livret de règles.
Deux petits exemples :
1/ on doit faire sauter un pont, pas de problème il suffit qu'un ENG reste 1 ou 2 tours sur le pont et jette un dé ou réussise automatiquement. Le concepteur du scénario fixe les conditions (nb de tours, jet de dé ou non) selon l'état du matériel de l'époque dans l'armée considérée et hop.
2/ dans un scénario DEF, les russes ont des chiens auxquels ils ont fixés des mines. La SR tient en deux phrases : tu désignes l'unité d'inf qui a les chiens, quand elle veut elle attaque un AFV adjacent et sur 6 elle détruit un pas.
On peut en imaginer plein.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai arrêté ASL (disons que j'y joue moins).
J'en avait marre de tomber sur des historicistes pointilleux ou des monomaniaques du livret de règles.
Je me souviens d'une partie de Pegasus Bridge pour laquelle je n'avais pas trop envie de me relire les règles sur les planneurs. Je lui ai proposé de les zapper et d'employer un truc simple du genre : je choisi l'hex ou atterit mon planneur tu tire un dé pour voir s'il dérive, dans quelle direction et de combien d'hex, et tu retires un dé pour savoir comment s'est passé l'atterisage (perte, test moral etc..). Il m'a regardé comme si jue venais de lui expliquer que Napoléon n'avait jamais existé et s'est lancé dans un exposé d'une demi-heure sur les planneurs pendant la 2nd guerre mondiale.
Tu as dû rencontrer aussi de joueur qui, alors que tu viens d'exécuter le super mouvement auquel tu penses depuis une heure et que tu es bien plongé dans l'ambiance des combats, te sors "je ne suis pas sûr que ton AFV là puisse gningnin gningnin blabla blabla, d'ailleurs si tu lis la règle D3.71 qui te renvoie à la C8.56 dans le cas particulier du terrain décrit en B23.1 et que tu considères le cas général A17.3 amendé par l'errata publié en 2000 et éclairci par le Q&A officiel". A te donner envie de faire un feu de joie avec tes cartes, scénarios, règles ASL et d'y verser les pions par dessus.
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